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Rajuster le tir en carrières

Deanna LaJambe

Ingénieur du soutien technique avancé

Microsoft Canada

Portrait de Deanna LaJambe

J’ai grandi dans le nord du Manitoba, près d’une petite ville adjacente à une collectivité des Premières Nations. La vie était difficile pour tous les peuples autochtones, et d’autant plus pour les femmes et les filles autochtones. Au secondaire, j’étais une personne très calme et timide. Un vrai premier prototype d’intello! J’ai découvert que j’avais un vif intérêt pour l’informatique, et à l’époque on démarrait encore un ordinateur à partir d’un magnétophone à cassette. J’ai obtenu mon diplôme, puis suis allée à l’université, mais rien ne m’avait préparée à tous ces changements et j’ai eu du mal à m’intégrer. Il y avait tellement de gens étranges, et j’étais dépassée. Je pouvais voir les étudiants en informatique faire la queue à toute heure du jour et de la nuit pour accéder aux ressources informatiques. Je croyais que je ne pourrais jamais avoir le temps d’ordinateur dont j’avais besoin. C’était trop pour moi, alors j’ai changé de programme pour étudier les sciences de la vie. Après un certain temps, j’ai réalisé que je n’avais pas de plan de carrière solide et que j’accumulais des dettes étudiantes à un rythme alarmant. Alors, j’ai pris le taureau par les cornes et j’ai décidé de quitter l’université pour découvrir exactement ce que je voulais faire dans la vie. Comme jeune décrocheuse universitaire, j’ai dû trouver du travail. J’ai donc commencé à travailler avec la Fédération des Métis du Manitoba sur un projet à court terme. Ils ont aimé mon travail et m’ont embauché pour offrir des programmes de logement subventionné dans toute la région. J’ai reçu une formation sur l’inspection résidentielle, les codes du bâtiment, et sur la rédaction technique pour rédiger des spécifications pour les réparations de domiciles. J’ai tout de suite eu la piqûre; je pouvais voir l’impact direct et positif de mes actions sur les conditions de vie des familles à faible revenu et des enfants. J’ai dû parcourir des milliers de kilomètres en voiture, en toutes conditions météorologiques, vers des collectivités rurales et éloignées. Ma productivité et mon efficacité ont été reconnues et j’ai été mutée au bureau principal de Winnipeg. Puis on m’a demandé de former mes anciens collègues et les nouvelles recrues sur mon travail. Mes collègues et les nouvelles recrues étaient souvent des hommes plus âgés, et cela pouvait, par moments, représenter un défi, car mon genre et mon âge, à leurs yeux, me discréditaient! Cela ne m’a jamais intimidée ou poussée à arrêter. Bien au contraire, cela m’a donné la force de continuer.

J’ai travaillé là-bas pendant près d’une décennie, et mes tâches ont commencé à inclure le plaidoyer au nom des électeurs, l’élaboration de manuels de formation pour les processus internes, la recherche et la prise de notes d’information pour la direction. La direction du bureau local de la Société canadienne d’hypothèques et de logement me connaissait bien, et elle m’a offert un poste. J’ai réalisé mon manque de passion pour le travail accompli, et cela m’a obligé à envisager de nouvelles options dans mon parcours.

J’ai décidé de passer à la vitesse supérieure, littéralement, et ai fait le saut vers la vie de camionneuse. J’ai obtenu mon permis de freins à air comprimé de classe 1. Cela me permettait de conduire un tracteur semi-remorque à 18 roues, et c’est ce que j’ai fait. Pendant presque un an, j’ai fait partie d’une équipe de deux personnes et nous avons fait les voyages de Vancouver à Miami en Floride, de Winnipeg à Milpitas, et avons visité tout ce qu’il y avait entre ces villes. C’était une belle aventure, et même si j’ai rencontré beaucoup de gens bien, c’était difficile d’être loin de chez moi, de mes amis et de ma famille. Sur la route, j’ai eu vent d’un cours d’ingénieur des systèmes certifié Microsoft sur six mois offert par un institut de formation autochtone. J’ai sauté sur l’occasion! Lorsque la formation a commencé, nous étions 25 apprenants adultes et à la fin, nous n’étions plus qu’une quinzaine. Quatre d’entre nous avons obtenu la certification MCSE complète, et j’ai eu la chance de trouver du travail dans le secteur tout de suite après avoir terminé le cours. Apporter un soutien aux utilisateurs d’ordinateurs a vraiment nourri mon désir d’aider les autres et je serais heureuse de partager ce que j’ai appris. J’ai continué de me perfectionner, et après deux ans d’expérience en tant qu’entrepreneur pour Microsoft, j’ai été embauchée, et cela fait maintenant 10 ans que j’y travaille à temps plein. Grâce à cette expérience, j’ai découvert que l’important, c’est de se sentir investi et passionné par ce que l’on fait, et d’être prêt à saisir les occasions que la vie nous envoie.

Je suis tellement fière de travailler pour cette entreprise, et ce, non seulement pour l’impact que nos produits et services ont sur la vie des gens, mais aussi pour la façon dont Microsoft permet aux employés de célébrer et d’exprimer leur héritage. Et pour ce faire, des groupes tels que les groupes de ressources d’employés (ERG) existent. Dans mon cas, le groupe de ressources pour les employés autochtones de Microsoft Canada m’a aidé. En tant que coresponsable, je sais que nous avons le vent dans les voiles, et beaucoup de gens ont manifesté leur désir de poser des actions pour soutenir la cause des peuples autochtones. Microsoft Canada a commencé à se conformer à l’appel à l’action 92 de la Commission de vérité et de réconciliation. C’est tout simplement incroyable. Travailler ici m’a permis de soutenir une cause qui me tient à cœur, tout en me donnant la possibilité de mieux concilier mon travail et ma vie personnelle. Je vis avec ma mère et ma nièce adolescente. Ma mère souffre de maladies chroniques liées à l’âge, et il est donc préférable que je sois avec elle pour pouvoir l’aider en cas de besoin. Encourager et aider les autres a toujours été ma passion et je pense que c’est essentiel à ma réussite. Cela devrait faire partie de la réussite de tous. 

"N’oubliez pas qu’à un moment ou à un autre, nous avons tous dû apprendre à marcher et à parler. Soyez curieux, restez ouvert d’esprit et ne paniquez pas. Vous allez y arriver. "

Si je devais donner un conseil à ceux qui cherchent à nourrir leur passion, et qui ont décidé d’emprunter une voie de carrière non traditionnelle, je dirais : restez avide d’apprendre, restez concentré et calme, et soyez toujours ouvert d’esprit. Je trouve toujours qu’on panique rapidement et qu’on oublie que nous apprenons en restant curieux et déterminé à réussir. J’ai pris quelques virages serrés dans ma carrière, passant de camionneuse à ingénieure d’environnements informatiques complexes. Cela a demandé beaucoup d’adaptation, et une aptitude à ne pas céder à la panique. Après tout, c’est comme ça qu’on apprend à cuisiner, non? On brûle les œufs, mais on continue de s’exercer pour un jour être en mesure de les cuire à la perfection. Puis, plus vite qu’on le pense, et après maintes répétitions, on y arrive les yeux fermés!

Deanna LaJambe et sa famille
La chienne de Deanna LaJambe, Luna, dans une rue enneigée

#CroissanceEtDéveloppement   #DiversitéEtInclusion